La R. D. Congo a connu plusieurs épisodes de rébellions durant les deux dernières décennies, à l’instar du conflit entre Hema et Lendu dans l’actuelle province de l’Ituri. Soulignons en passant que la RDC compte pas moins de 235 ethnies, des conflits entre communautés ou ethnies y sont récurrents pour des raisons diverses. En plus du conflit de l’Ituri, un autre conflit dans le Bassin de l’UELE entre la population locale et les éleveurs MBORORO, venus de la RCA, de la Lybie et du Tchad en quête de bons pâturages pour leurs bêtes. Ces éleveurs seraient considérés par le gouvernement congolais comme étant des réfugiés climatiques. Ils constituent une source de menace pour la population locale, car ils sont armés et tuent parfois pour protéger les intérêts de leurs groupes. Une tension entre la population et ces éleveurs est déjà signalée dans plusieurs régions, notamment à Dungu, Poko, Bondo… Il y a un risque d’assister à une lutte plus meurtrière encore, si on ne prend pas des dispositions à temps.
D’autres conflits sont signalés encore ailleurs : celui entre les sociétés minières GIRO GOLD FIELDS et KIBALI GOLD MINES avec la population locale ; le conflit au Kasaï occidental : une lutte pour le contrôle du pouvoir coutumier dans laquelle deux successeurs au titre de chef s’affrontent… Ce genre de lutte devient récurrent dans nombre de provinces de la R.D.Congo.
Tous ces cas attirent notre attention sur la manière de résoudre les conflits, lesquels (conflits) sont parfois vite oubliés par les médias, après la violence.
Sans un engagement politique considérable en faveur de la paix, on se contente quelques fois de régler les intérêts des parties selon la perception du problème, sans s’intéresser vraiment aux sentiments négatifs causés par la violence des conflits, ce qui constituerait une bombe à retardement, si les bases de la réconciliation ne sont pas jetées.